J’aime cuisiner … Vous pourriez vous demander ce que la grande cuisine a en commun avec la cartomancie. Beaucoup, cela deviendra évident dans un paragraphe ou deux…
J’aime cuisiner. J’adore regarder sur YouTube ou à la télévision comment les grands chefs préparent les plats. Une cuisine professionnelle ressemble à un ballet bien organisé, les gens bougent autour des uns les autres, chacun a sa propre tâche, chaque geste est précis et tout semble si bien organisé. C’est magique. Et puis vous voyez le chef, le maître tous, décorant les plats avec des aliments extraordinaires et avec une précision maximum.
Si nous regardons un peu plus en profondeur, il y a des traits communs chez tous ces chefs. Ils ont tous appris des techniques de base à l’école ou même mieux en étant apprentis pour un autre chef, puis en perfectionnant leurs compétences en travaillant pour d’autres chefs, en apprenant tout ce qu’il y a à apprendre. Jusqu’au jour où leur créativité prend le dessus et ils ouvrent leur propre restaurant, ils contrôlent leur propre cuisine, et ils commencent à utiliser leur propre style pour créer des compositions d’aliments des plus étonnantes.
Si on y pense, la cartomancie fonctionne beaucoup de la même manière. Nous apprenons tous avec des livres, ou avec tel ou tel professeur en tarot ou petit lenormand… Ensuite, nous pratiquons avec les idées du professeur, ou suivant tel ou tel livre, et peut-être encore un autre après cela. Et nous pouvons certainement donner des bons tirages fiables de cette façon, de la même manière qu’en suivant une recette dans un livre de cuisine, nous obtenons des résultats décents. Mais si nous voulons vraiment briller, maîtriser notre métier de cartomancien comme un grand chef qui crée des plats magiques, encore et encore, quels que soient les ingrédients et les conditions, à un moment donné, nous devons laisser tout cela derrière nous. Les livres sont comme des béquilles, une fois que nous avons appris à marcher, il arrive un moment où nous devons les mettre dans le placard et commencer à développer notre propre style. Un bon pratiquant devrait trouver son style et parler avec sa propre voix, pas celle de son professeur; être fidèle à lui-même lorsqu’il interprète les cartes.
Comme c’est ma tradition de toujours faire une lecture de tirage dans mes articles, j’ai demandé à mes cartes “quelle devrait être l’importance de la méthode dans nos interprétations?”
Renard – Croix – Tour – Souris – Anneau
La tour se dresse en plein milieu du tirage, comme point focal. Elle représente ce qui dure au fil du temps, ce que nous avons construit comme connaissances en apprenant une méthode ou autre. C’est la base de notre savoir, la tradition sur laquelle nous nous sommes appuyés.
Et que faisons-nous avec? Si nous regardons la première paire, Croix et Souris, la Croix montre bien que rester rigide comme une tour peut devenir pénible avec le temps. Donc, nous grignotons lentement ces connaissances de base, de la même manière que les souris grignotent ce qui les entoure, un petit peu à la fois. Nous éliminons patiemment certaines parties de la méthode.
Et ici intervient la deuxième paire, Renard et Anneau. Nous le faisons continuellement, par cycles, comme indiqué par l’Anneau. Nous commençons à prendre le comportement d’un renard. Le Renard n’est certainement pas un être qui suivrait une méthode rigide ou tradition. Le renard est indépendant, fait ses propres règles, il trouve des stratégies pour obtenir ce qu’il veut. Lentement, nous remplaçons ces méthodes que nous avons apprises par notre propre style, jusqu’à ce que ce qui reste est notre propre voix, notre propre façon de voir les cartes.
Jeu: Lilac Dondorf, par Game of Hope Lenormand.