La cartomancie du Petit Lenormand semble être un sujet qui n’est pas toujours bien compris. Bien que j’aie déjà écrit à ce sujet, je veux me concentrer aujourd’hui sur la cour, les rois, les reines et les valets.
Le plus gros problème que nous rencontrons en essayant d’interpréter les encarts des cartes du Petit Lenormand, c’est qu’il y a encore des origines inconnues sur le jeu. Même si nous connaissons la région où il a été créé, au sud de l’Allemagne, rien n’a été écrit dans les instructions originales sur les encarts et comment les interpréter.
Et si l’on ajoute que la cartomancie est loin d’être standardisée, on retrouve un éventail fort large d’interprétations différentes. Et la plupart du temps, elles se contredisent.
Compte tenu de l’origine du jeu, il est plus que probable que la meilleure façon d’aborder l’interprétation serait de se conformer à certains principes généraux sur la façon dont la cartomancie est perçue dans le pays d’origine, l’Allemagne.
Cela serait parfaitement logique. La grande majorité des cartes semblent correspondre à ce type particulier de cartomancie et suivre la qualité des différentes suites. Je ne comprends pas qu’un genre de cartomancie française puisse leur être attribuée, cela ne semble pas du tout correspondre à ce que les cartes représentent. Utiliser le même système de cartomancie français est, pour moi, un mauvais service rendu au Petit Lenormand.
Jetons un coup d’œil aux cartes de la cour, aux rois, reines et valets. Comme je l’ai expliqué dans le passé, la meilleure façon de faire correspondre ces personnages est de les associer aux qualités de leur suite respective. Les piques obtiendront les meilleurs attributs, comme le bonheur, le plaisir. Les trèfles seront plus problématiques, etc…
Y a-t-il une autre façon de les voir? Quelque chose de plus simple? Un système mnémotechnique qui aiderait?
Nous pourrions certainement utiliser l’image. Après tout, si les suites du Petit Lenormand ont des attributs, ils seront reflétés dans les cartes.
Jetons un coup d’œil, en regardant en même temps les caractéristiques de ces suites et les images correspondantes. Pour les qualités des différentes suites, je vais répéter ce que j’ai écrit dans un article précédent.
Les Cœurs sont généralement vus comme un bon présage, et surtout l’amour, bien sûr. Ils traitent également de la vie domestique et de notre environnement.
Cela semble évident quand on regarde le roi, l’homme de la maison. On peut certainement imaginer facilement un patriarche de famille, quelqu’un qui aime être à la maison, pour qui une vie confortable à la maison semble importante.
J’aime la reine en cigogne. Elle est toujours à proposer des changements positifs, améliorer la vie de quelqu’un, toujours regarder le bon côté des choses.
Le valet est représenté par la carte du cœur. Y a-t-il plus à dire? Un enfant aimant, toujours prêt à plaire.
Les piques sont une suite très positive, contrairement au système français. Ils apportent de la positivité à l’avenir, de l’amitié ou de la confiance envers les autres. Ils représentent le bonheur et ce qui nous procure du plaisir.
Cela se reflète parfaitement dans le roi comme le lys. Le lys, fleur généralement associée à la pureté et à la sagesse. Une fleur qui a besoin de temps pour être cultivée. Toutes les qualités que nous trouvons chez ce roi, le sage par excellence.
La reine est le bouquet, ce qui est beau, joli. Les bouquets sont généralement associés à la joie, aux célébrations, aux invitations. Tous les bons événements que représente cette reine, celle-ci est contente de ce que la vie a à offrir.
Nous avons la carte de l’enfant pour l’enfant. Quel meilleur choix? Un enfant insouciant et enjoué est représenté.
Les carreaux représentent avant tout l’état de nos finances, mais sont aussi un mélange d’événements quotidiens, parfois bons, parfois mauvais, la nature précaire de la vie. Ils reflètent tous les risques que nous prenons dans la vie, et cela se reflète parfaitement dans les 3 cartes de la cour.
L’encart pour les poissons est le roi, carte d’abondance, il est souvent considéré comme un riche homme d’affaires. Et nous savons tous que les finances peuvent changer rapidement, elles représentent toujours un risque.
La reine est à la croisée des chemins, la précarité des choix, l’imprévisible. Celle-ci est assis entre 2 chaises, ne sachant jamais quelle direction prendre.
Rien ne reflète plus le danger qu’une faux. Une faux coupe, peut blesser gravement, son utilisation est toujours associée à un certain risque. C’est la nature des jeunes, comme ce valet, les jeunes n’ont pas peur de prendre des risques.
Les trèfles ne sont pratiquement jamais bons. Ils peuvent être interprétés comme une maladie, une perte ou une séparation, mais aussi des accidents qui surviennent dans la vie. Ils ne sont jamais agréables, et en tant que tels, sont la suite la plus négative du jeu, et cela est parfaitement représenté par la cour.
Le roi est représenté comme une un temps orageux. Il n’est pas étonnant en voyant ceci qu’il soit généralement considéré comme un ex ou un homme difficile.
Que savons-nous des serpents? Quand on en voit un, on fait tout ce qu’on peut pour l’éviter, on fait un détour. Ils peuvent mordre et blesser. Pas étonnant non plus que la reine soit aussi généralement considérée comme l’autre femme, celle qui peut nuire à vos intérêts. Ou mentir, comme un serpent mythique. Et traître, bien sûr.
Même l’enfant est difficile, il est ici représenté par la verge. Un instrument qui fait mal, généralement utilisé pour corriger quelqu’un, heureusement que les châtiments corporels disparaissent.
Tout ceci, à mon humble avis, sont des interprétations parfaitement valables des cartes de la cour. Qu’on utilise les qualités des suites ou des images, au final, on obtient le même résultat. Mais il est certainement beaucoup plus facile de se souvenir de ces qualités en regardant les images.
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